Le jeu vidéo le plus clivant de la décennie faisait son grand retour ! Et il devient plus accessible que jamais ! Prépare-toi à replonger dans l’univers aussi fascinant que déroutant de Death Stranding avec sa suite On the Beach. Mais attention : ce n’est plus tout à fait la même expérience. Hideo Kojima revient avec un épisode plus grand public, plus rythmé, mais aussi moins radical. Pour le meilleur… et pour le débat. Accroche-toi, on t’embarque pour un test complet, entre analyse sans filtre, coups de cœur et frustrations.

🌍 Une suite plus musclée, mais moins contemplative
Si Death Stranding 1 était un OVNI vidéoludique, un jeu de marche devenu culte, sa suite se veut plus musclée et plus cinématographique. Exit les longues traversées solitaires en écoutant Low Roar sous la pluie acide : On the Beach injecte de l’action, des gadgets, des boss spectaculaires et des monorails (!). Le résultat ? Une aventure plus accessible, rythmée, parfois spectaculaire… mais qui perd un peu de cette solitude poétique si marquante en 2019.

Dans cet épisode, Sam Porter Bridges repart à l’aventure pour connecter non plus les États-Unis, mais le Mexique et l’Australie via le fameux réseau chiral. Cette fois, il est à bord du Magellan, un vaisseau téléportable qui sert de hub central entre deux livraisons, et qui incarne à lui seul le virage plus « jeu vidéo classique » de cette suite.
🎥 Envie de voir tout ça en action ? Ne rate pas notre vidéo gameplay !
Tu veux vraiment savoir ce que ça fait de marcher au bord du monde, de livrer des colis sous une pluie acide, d’affronter des échoués en mode infiltration… ou de foncer à toute allure en monorail à travers l’Australie post-apo ? Alors notre vidéo YouTube de gameplay est faite pour toi.
🧠 Kojima simplifie, mais ne banalise pas
Le scénario conserve la patte « Kojima » : du mystère, du deuil, des dialogues cryptiques et des personnages au nom bien trop révélateur (coucou Deadman et Heartman). Mais tout est plus digeste. L’intention est claire : ne plus perdre les nouveaux joueurs en route. Pour t’aider, tu disposes d’un Corpus, sorte de codex accessible à tout moment pour comprendre le lore. Une bonne idée, même si ça ne suffira sans doute pas à convertir les détracteurs du premier opus.

Les dialogues à choix font leur apparition, mais attention : les décisions sont souvent illusoires. Tu choisis… jusqu’à donner la “bonne” réponse pour faire avancer la cinématique. Un artifice qui aurait mérité d’être assumé ou évité.
⚙️ Gameplay : le facteur sous stéroïdes
Le cœur du jeu reste la livraison de colis, mais sous stéroïdes. Tu as désormais accès très rapidement à des véhicules, des méchas, des drones, des monorails (!!!), et même une guitare électrique létale. Le plaisir d’optimiser son itinéraire est toujours là, mais la difficulté est en chute libre. Fini les galères d’antan : même un camion grimpe aux falaises comme si de rien n’était.

La vraie surprise ? Les phases d’action-infiltration. Influencées par Metal Gear Solid (évidemment), elles sont bien intégrées, fluides, et offrent un vrai contrepoint aux phases de marche. Mention spéciale à la gestion de l’équipement, désormais plus intuitive avec une roue dédiée à la cargaison. Sam peut même se battre à mains nues… ou pieds joints, façon kung-fu post-apocalyptique.
🌪️ Une nature plus spectaculaire que menaçante
Les nouveaux environnements – Mexique et Australie – sont variés, parfois magnifiques, souvent marquants. Les biomes australiens, en particulier, offrent un terrain de jeu aussi vaste qu’esthétique, entre forêts calcinées, dunes rouges et falaises déchirées. Le cycle jour/nuit, les inondations, les séismes, les tempêtes ajoutent du cachet, mais manquent de profondeur réelle dans le gameplay. Ce sont des “effets waouh” plus que des obstacles.

Le sentiment d’hostilité du premier épisode s’est estompé. On est moins seul, moins vulnérable. Et c’est là que certains fans du premier épisode crieront à la trahison : l’expérience Death Stranding perd en intensité ce qu’elle gagne en confort.
🎭 Un casting 5 étoiles (qu’on aurait aimé voir plus)
Entre Norman Reedus, Léa Seydoux, Elle Fanning, George Miller, et d’autres visages connus, Death Stranding 2 aligne un casting incroyable. Les personnages sont bien écrits, touchants, parfois bouleversants… mais hélas sous-exploités. Passé leur introduction, ils deviennent de simples figurants à bord du Magellan. Le lien émotionnel, pourtant si fort dans le premier épisode, se dilue dans une narration trop linéaire.

Heureusement, quelques figures sortent du lot. Rainy, par exemple, s’impose comme un personnage marquant. Et les antagonistes, notamment Neil et Higgs, offrent des affrontements mémorables, entre duel de charisme et combats de boss nerveux.
🎨 Technique et mise en scène : la leçon Kojima
Visuellement, Death Stranding 2 est une claque. Les panoramas sont sublimes, les effets météos bluffants, et la capture de mouvements est au top. En mode Qualité sur PS5, c’est du très haut niveau. La direction artistique, entre mélancolie futuriste et plans quasi picturaux, continue de faire mouche.

Côté son, la bande originale est une réussite : Woodkid, Low Roar, Hania Rani… chaque note est pensée pour te plonger dans l’ambiance. Seul bémol : la surutilisation de la musique lors de certaines missions finit par banaliser l’impact émotionnel. Moins aurait parfois été plus.
🔨 Top ou Flop ? Notre note en 5 coups de marteau
🧠 Histoire — 7/10
L’univers de Death Stranding reste unique, riche en symbolisme et en émotion. Kojima offre une suite plus digeste, avec un récit recentré sur les relations humaines et le deuil. Toutefois, l’intrigue manque parfois de subtilité : certains retournements sont gâchés par un symbolisme trop évident (noms de personnages, trailers), et la structure narrative reprend trop fidèlement celle du premier opus. L’écriture reste marquante par moments, mais n’atteint pas la densité émotionnelle de 2019.
🎮 Gameplay — 8/10
Le cœur du gameplay reste la livraison, mais il est enrichi par des nouveautés (monorails, infiltrations, phases d’action, téléportation, gadgets, véhicules repensés). Le plaisir d’optimiser ses trajets est toujours là, et la montée en puissance est grisante. Cela dit, le jeu devient rapidement trop facile, notamment pour les joueurs du premier épisode, et certains outils arrivent trop vite, supprimant le challenge.
🎨 Graphismes — 9/10
Techniquement, c’est une claque. Le Decima Engine fait des merveilles sur PS5 avec des panoramas à couper le souffle, des effets météo bluffants et une distance d’affichage impressionnante. Quelques bugs mineurs et une animation parfois perfectible lors des escalades ternissent un peu l’ensemble. L’animation faciale et la direction artistique sont magistrales.
🎧 Audio — 9/10
L’ambiance sonore est l’un des plus grands atouts du jeu. Entre les bruitages immersifs, la qualité des doublages VO, la spatialisation sonore via la DualSense et une bande originale signée Woodkid, Low Roar ou encore Ludvig Forssell, l’expérience audio est de haut vol. Seul bémol : la musique est parfois trop présente, diluant l’effet émotionnel que certains morceaux provoquaient dans le premier opus.
💰 Rapport qualité/prix — 8/10
Avec plus de 40 à 80 heures de contenu selon ton implication, une rejouabilité solide via les missions secondaires et un soin exceptionnel porté à la production, le jeu justifie clairement son prix pour les amateurs de jeux narratifs ou contemplatifs. Toutefois, les joueurs qui n’adhèrent pas à l’ADN du titre risquent de décrocher rapidement, même avec les efforts de démocratisation de cette suite.





































La POW3R Review
Death Stranding 2: On the Beach est un titre audacieux, plus accessible mais moins tranchant, qui plaira aux curieux, émerveillera les fans de la première heure… et continuera de diviser les autres. Une œuvre qui mérite d’être vécue, même si elle n’est pas faite pour tout le monde.
Ce qu’on adore
- Une mise en scène cinématographique à couper le souffle
- Un monde plus vivant, varié, immersif
- Des mécaniques d’action et d’infiltration vraiment maîtrisées
- Des ajouts de gameplay bien intégrés (monorails, APAS, véhicules améliorés)
- Un rythme mieux équilibré, surtout après les premières heures
- Une direction artistique et une bande-son envoûtantes
- L’aspect social, toujours aussi puissant et intelligent
Ce qui fâche un peu
- Une difficulté trop réduite, surtout pour les vétérans
- Des personnages secondaires sous-utilisés
- Des “choix” qui n’en sont pas vraiment
- Un inventaire toujours aussi dense
- Des bugs mineurs et une interface parfois lourde
- Une structure un peu trop calquée sur celle du premier opus
- Des nouveautés qui brillent… sans renouveler en profondeur
-
Histoire
-
Gameplay
-
Graphismes
-
Audio
-
Rapport qualité/prix
